Qigong Taijiquan
La pratique du qigong et du taijiquan est un chemin vers un art de vivre en harmonie avec soi même et son environnement.
Le qigong appelé aussi "gymnastique de longue vie" est basé sur des mouvements lents et harmonieux, coordonnés à une respiration spécifique et un travail sur le "souffle", "Qi", l'énergie. Le qigong se traduit par "travail sur l'énergie, le souffle", "maîtrise du souffle vital". Il peut s'agir d'un enchaînement de mouvements ou de postures.
Perpétuée depuis des millénaires, cette pratique développe le schéma corporel, les repères spaciaux, la détente corporelle, la mobilité et la souplesse articulaire, la fluidité du corps, tout comme la mémoire visuelle, auditive et kinesthésique.
Elle permet de retrouver un axe vertical physiologique, des axes horizontaux.Une maîtrise respiratoire coordonnée aux mouvements se met en place.
Le qigong est basé sur la philosophie du Yin et Yang, les cinq éléments : Terre, Métal, Eau, Bois et Feu, et les différents cycles.
Chaque schéma de vie correspond à un équilibre ou déséquilibre des cycles.
La pratique développe les sensations sensorielles et énergétiques. Le qigong favorise la prise de conscience des énergies, une aptitude à acquérir celle-ci.
La concentration et le calme intérieur permettent d'apprécier une vie plus sereine.
Bernadette Pierrard enseigne les formes de Qigong et de Taijiquan style Wu transmises par Maître Zhou Yi.
Elle est une disciple directe de Zhou Yi. Elle a travaillé avec ce maître individuellement une vingtaine d'années, en France, en Suisse et à Beijing (Pékin) en Chine.
Wu Tunan
Le taijiquan, technique dite de longévité, procure une grande quiétude.
Tout comme le Qigong, le Taijiquan est basé sur un enchaînement de mouvements lents ; ceux-ci sont liés avec l'intention, la respiration, l'aspect Yin Yang, les cinq éléments et le rythme énergétique.
La pratique régulière fortifie la concentration.
Le Taijiquan se pratique en général très lentement mais il existe aussi des formes pratiquées avec une extrême rapidité. Dans la même école, il peut être enseigné différentes formes Ting she, Liang she...
Le Taijiquan " Poing du Grand Faîte " est un art interne issu de ces disciplines énergétiques chinoises transmises depuis plus de cinq mille ans.
Pendant l'époque des Ming, sous l'influence de la tradition léguée par le Général Yue Fei (1103 - 1142) et par le taoïste Chan San Feng (1417 - 1507) les arts martiaux internes font leur apparition le XINGYIQUAN (Hsing I Chuan) grâce à Chi Chi Ho (1600) et à Chi Lung Feng (Chi Che Ke - 1650), le TAIJIQUAN (Tai Chi Chuan) grâce à Chen Wang Ting (1650).
A partir de cette époque, vont se développer différents styles de Taijiquan : L'école Yang - Yang Chen Fu, l'école Chen - Chen Cheng Hsing, l'école Wu - Wu Chien Chuan, l'école Hao - Hao Wei Chen et l'école Sun.
Cette pratique de Taijiquan est issue de l'école Wu, forme très énergétique. Elle a été transmise par le célèbre Maître Wu Tunan décédé en 1970 à l'âge de 106 ans, disciple lui-même de Wujian Quan (1870 - 1942). Maître Zhou Yi (1924 - 2009) pékinois, a continué cette transmission en Chine, en Europe, aux Etats-Unis et en Russie.
Wu Tunan était membre du Wushu de l'association des arts martiaux de Pékin ; vice président "Chinese Wushu Institute".
Il écrivit plusieurs ouvrages ; en 1933 sur le Taijiquan, en 1934 un autre concernant l'épée, puis un troisième sur le sabre et enfin, un livre sur les arts martiaux chinois.
Kongzi
L'histoire de l'énergétique puise ses sources très loin dans le temps. Vers 3500 ans avant notre ère, le yijing premier ouvrage taoïste sacré est élaboré en plusieurs étapes.
La première est attribuée à Fuxi, il aurait composé la série des hexagrammes qui est au nombre de 64.
Le roi Wen fondateur de la dynastie des Zhou à la fin du second millénaire avant notre ère, débute le texte et les explicitations, puis son fils complète ce travail d'élucidation. Il parvient à une analyse plus fine du changement, du mouvement.
Kongzi (ou Confucius) né le 28 septembre 551 avant notre ère et décédé le 11 avril 479 avant J-C met en place la dernière étape. Il met en valeur la logique des jugements composés par le roi Wen et le duc de Zhou, dans les commentaires et développe le principe unitaire de cette oeuvre majeure.
Vers 200 avant J-C, cet ouvrage canonique est intitulé le Yijing, traduit par "le livre des transfomations", "le livre des mutations".
Les philosophes Laozi (Lao tseu) dans "le Dao de Jing" (taoteking) au VI ème siècle avant notre ère, Zhuangzi (Tchuang tseu) avec le livre majeur "le Zuangzi", au IVème siècle avant notre ère décédé en 288 avant J-C et Liezi (Lie tseu) né en 450 avant notre ère et décédé en 375 avant J-C avec "le vrai classique du vide parfait" décrivent les principes philosophiques taoïstes classiques en faisant référence à ces pratiques.
Zuangzi